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Journée mondiale du legs : le 13 septembre, une date pour penser transmission et solidarité

  • Photo du rédacteur: Marie d'Almaris
    Marie d'Almaris
  • 13 sept.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 sept.

Chaque année, le 13 septembre, les associations et fondations du monde entier se mobilisent autour d’un sujet discret mais essentiel : le legs. Cette forme de générosité, encore entourée de tabous en France, est pourtant l’un des piliers qui permettent à de nombreuses organisations d’agir durablement pour l’intérêt général.


Pourquoi le legs est-il si important pour les associations et fondations ?

Le legs consiste à transmettre, par testament, une partie ou la totalité de son patrimoine (biens immobiliers, épargne, objets, œuvres d’art…) à une organisation reconnue d’utilité publique. Contrairement à un don ponctuel, il s’agit d’un acte de transmission à long terme, qui prend tout son sens lorsque les subventions publiques s’amenuisent.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : selon France Générosités, un quart des ressources privées de ses membres proviennent des legs. En 2014, cela représentait déjà 510 millions d’euros, et le montant total des legs en France est aujourd’hui estimé à près d’un milliard d’euros par an. Sans ce soutien, certains programmes sociaux, culturels ou médicaux n’auraient tout simplement pas les moyens d’exister.


Léguer, un choix profondément personnel

Derrière ces montants se cache une démarche intime : réfléchir à ce que l’on souhaite transmettre après sa disparition. Selon une enquête TNS Sofres, 76 % des Français de plus de 40 ans savent qu’il est possible de léguer à une association ou une fondation.

Les motivations évoquées sont fortes :

  • Le désir de laisser une trace utile au-delà de sa vie,

  • La volonté de soutenir une cause chère 

  • Et, pour les personnes sans héritiers directs, la possibilité d’offrir un sens durable à leur patrimoine.


En d’autres termes, faire un legs, c’est transformer son héritage en projet solidaire et inscrire son engagement dans la durée. Pour les associations et fondations, ces transmissions ne sont pas seulement une source de financement : elles permettent de faire avancer la recherche, de soutenir l’action sociale et de développer des programmes qui changent des vies.

L’impact est concret.

  • À l’UNICEF, les legs, donations et assurances-vie constituent la deuxième source de financement de l’organisation, essentielle pour protéger et éduquer des millions d’enfants dans le monde.

  • À la Fondation ARC, plus de 50 % des ressources proviennent des legs et assurances-vie. Ces soutiens ne sont pas seulement financiers : ils sont perçus comme des encouragements précieux pour les chercheurs, qui consacrent leur vie à la lutte contre le cancer.

  • Chez Plan International, l’histoire d’un donateur illustre la puissance d’un geste : en 2016, le legs de 15 000 € a permis d’accompagner 900 enfants togolais, anciens victimes de traite ou en grande vulnérabilité, dans leur réinsertion scolaire grâce à un suivi individualisé.


Chaque legs, qu’il soit important ou modeste, devient ainsi un levier d’action durable, capable de transformer des destins et de prolonger l’engagement d’une vie bien au-delà de soi.


Des freins encore nombreux à lever


Si la possibilité de léguer est connue, le passage à l’acte reste limité. Plusieurs freins expliquent cette situation :

  • Un sujet encore tabou : parler de succession revient à évoquer sa propre mort, ce que beaucoup préfèrent repousser.

  • Une impression de complexité : à la différence d’un don en ligne qui se fait en quelques clics, le legs suppose de rédiger un testament et parfois de consulter un notaire.

  • Des questions juridiques : notamment autour de la réserve héréditaire, qui protège les héritiers directs, et de la part disponible que l’on peut transmettre librement.


Pourtant, la démarche est plus simple qu’il n’y paraît : rédiger un testament, même olographe (manuscrit), suffit à exprimer ses volontés, et les notaires sont là pour sécuriser le processus.



Une journée pour informer et sensibiliser


C’est précisément l’objectif de la Journée mondiale du legs : briser les idées reçues, répondre aux questions et rappeler qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un patrimoine considérable pour transmettre. Chaque legs, même modeste, peut changer le destin d’une association, et donc de ses bénéficiaires.

En ce 13 septembre, le message est clair : penser à sa succession, c’est aussi une façon d’agir pour les autres. Loin d’être un sujet sombre, le legs peut être vu comme un geste porteur d’espérance et d’engagement.



👉 En France, de plus en plus d’associations et de fondations se mobilisent pour expliquer ce mécanisme, accompagner les testateurs et montrer que chacun peut, à son échelle, inscrire sa générosité dans l’avenir.

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